Depuis 2005, la Corrida Goyesque est devenue le grand événement de la Feria du Riz et de la saison Taurine Française. Combinant entre eux des arts multiples, la Corrida Goyesque est unique tant par le décor, que par la musique. Pour imaginer le cadre éphémère dans lequel se déroule la corrida, l'empresa a fait appel à différents créateur, décorateur, peintre, architecte… Le tout premier invité fut Christian Lacroix, puis Jean-Paul Chambas, Lucien Clergue, Jean-Pierre Formica, Ena Swansea, Claude Viallat, Loren ainsi que Rudy Ricciotti...
Loin d'être figé, le décor qu'ils ont imaginé est appelé à disparaître à mesure que naissent les oeuvres de l'arène sous la muleta des toreros et le galop des toros. Sur le principe, la corrida goyesque se déroule tout comme une corrida traditionnelle avec les mêmes règles et le même rituel, seuls les costumes sont différents. Chaque acteur de la corrida est vêtu d’habits similaires à ceux de l’époque de Goya (1746-1828) avec très peu de broderies et aucunes paillettes, quant à la montera traditionnelle, elle est remplacée par une bicorne.
Autre particularité pour cette Corrida Goyesque Arlésienne : la musique. En effet, pour enrichir cet événement la chorale Voce, une chanteuse Soprano et l’orchestre Chicuelo II accompagnent les faenas des toreros.

Christian Lacroix - 2005

" Ne rien faire de trop contradictoire ou contemporain."

 

Christian Lacroix est parti des motifs d'une cape de paseo pour le centre de la piste ainsi que des dessins pour le pourtour inspirés par une épaulette de torero du XIXème siècle afin de rester dans l'ambiance goyesque et du costume. Une banderole tout autour des tribunes composée d'un public rêvé, mêlant peinture, photos d'êtres chers et collage ajouta la touche finale.

Jean Paul Chambas - 2006

 

Après Christian Lacroix, c'est au tour de Jean paul Chambas de personnaliser les arènes pour la "goyesque". L'un des éléments forts de cette décoration, ce sont ces fameuses paires d'yeux, neuf au total, que l'artiste a dessiné et a décidé de disposer sur la pierre des arènes, entre les tribunes et les gradins sur de grandes bâches.

Outre ces regards, Jean Paul Chambas a mis en oeuvre une image qui le hante : le dessin d'un grand piano à queue, "silhouette qui évoque merveilleusement un toro ", et qui rapproche la corrida d'une tragédie lyrique. L'artiste prévoit d'entourer le piano de chaussures rouges à talons aiguilles et de donner une touche lyrique et surréaliste à ce décor, en accrochant un rideau rouge d'opéra et un lustre au dessus de la présidence.

Lucien Clergue - 2007

 

Pour cette corrida goyesque à Arles, Lucien Clergue a voulu revenir aux bases. Quatre idées fortes dans ce projet monumental : d'immenses évocations du Juli et Juan Bautista avec en surimpression quelques oeuvres picturales qui recouvrent les tours, tandis que quatre photos ornent les burladeros, lesquelles sont enlevées à l'issue du paseo.

Pour la piste, Lucien Clergue a imaginé un tryptique d'ombres portées de toreros matérialisées par des ocres sombres ou claires.

Jean Pierre Formica - 2008

 

Jean-Pierre Formica puise son inspiration dans la culture méditérranéenne, travaille sur la tauromachie et sur le taureau Mithra et par là même sur la mémoire, la trace, l'empreinte, l'accumulation, la sédimentation.

Le travail sur la tauromachie reste l'origine de toute son oeuvre. depuis près de 40 ans, Jean Pierre Formica construit une mémoire tauromachique en remplissant un carnet de croquis par corrida dans le callejon et développe une oeuvre dense sur ce thème (gravure, sérigraphie, peinture, sculpture...).

Pour la corrida goyesque d'Arles son projet pictural va mettre en scène son approche tauromachique où le dessin est roi.

Ena Swensea - 2010

 

Inspirée depuis l'enfance par la peinture espagnole, Ena Swansea est devenue peintre par passion pour Velazquez et Goya.

L'artiste a conçu une œuvre éphémère et spectaculaire : cent taureaux sur un fond bleu symétrique au ciel d'Arles sur le ruedo.

C'est la première fois que cette réalisation fut confiée à une artiste féminine. Elle innova d'une certaine manière dans le trompe-l'œil pour nous faire tourner la tête !

Claude Viallat - 2011

Claude Viallat "supports-surfaces" l'amphithéâtre 

 

Sans s'extraire du principe fondateur de Supports/Surfaces selon lequel la forme apposée sur le support découlerait des jeux décoratifs de l'habitat méditérranéen, il donne ainsi à voir des images aux réminiscences antiques, dans lesquelles le toro combattu à la manière contemporaine épouse la forme de son lointain ancêtre crétois.

Pour habiller l'amphithéâtre, Claude Viallat a choisi de combiner ces deux aspects de son travail : les tours de l'amphithéâtre serviront de support à des baches géantes conçues pour l'occasion, tandis qu'au centre du ruedo le toro méditerranéen affirmera son emprise sur ce lieu deux fois millénaire.

Loren - 2012

Loren, "toréographie et burladerio" 

 

"L'occasion de réaliser l'oeuvre éphémère sur la piste des arènes d'Arles pour la corrida Goyesque 2012 va me permettre de mettre en lumière 2 projets sur lesquels je travaille depuis des années. En plus de la peinture sur le sable (arénographie?), une installation impressionnante surprendra public et toreros... En effet , un anneau de planches colorées qui flottera au dessus du sable or et rouge avec les traces de la muleta en noir, enfermera les spectateurs dans une ambiance magique et artistique dont ils se souviendront à jamais..." Loren.

Rudy Ricciotti - 2013

 

Auteur d'un très remarqué MuCEM à Marseille , l'architecte Rudy Ricciotti est l'invité de l'édition 2013. "Je ne suis pas un artiste, je ne suis pas un graphiste, je ne suis pas un peintre. Je suis architecte et ce qui m'intéresse, c'est l'espace et sa mise en mouvement."

Une corrida "goyesque" répond aux mêmes règles, au même rituel, que la corrida habituelle. Seuls diffèrent les costumes et les coiffes. Pas de paillettes, peu de broderies, toreros et tous les acteurs en piste sont vêtus de costumes similaires à ceux de l'époque de Goya (1746–1828).

Dans toute corrida, les toreros font discrètement pleuvoir des confettis de journaux pour suivre les évolutions du septième toro, le vent. Au lieu d'inventer motifs, arabesques et allégories, Ricciotti s'en tient à une idée aussi rudimentaire que formidablement créative : 125 000 roses, 200 000 pétales (rouge "toro") sur le "ruedo" rougi d'un pigment, des parements pourpre tout autour, et des piments. L'architecte aficionado aime la fête. Il ne partage pas toujours les choix sévères des présidents : un rideau de piments d'Espelette sera installé sous la présidence.

Rudy Ricciotti & Claude Viallat & Christian Lacroix - 2014

Christian LACROIX

Créateur protéiforme, l’arlésien Christian Lacroix s’est souvent inspiré de motifs tauromachiques pour nourrir son oeuvre et il lui arriva même de dessiner des costumes de lumières pour divers toreros. Juste retour des choses, quand, en 2005, il accepta d’habiller l’amphithéâtre pour sa première goyesque, c’est à une galerie de personnages baroques et cosmopolites qu’il fit appel, mariant ainsi avec génie les figures des arts, des lettres et de notre imaginaire, à celles de l’arène. Une fresque unissant personnages historiques et familiers, en un collage monumental qui peupla l’arène de fantômes bienveillants. Lacroix s’inspira également des motifs d’une cape de paseo pour le centre du ruedo, ainsi que des dessins pour le pourtour inspirés par une épaulette de torero du XIXe siècle. Pour l’édition 2014, c’est à nouveau sur le mur intérieur d’enceinte de la piste que Christian Lacroix a décidé de libérer son imaginaire fécond.

Rudy RICCIOTTI

En présentant Rudy Ricciottil’architecte de génie du MUCEM de Marseille (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) à l’occasion de sa première goyesque l’année dernière, nous n’avions pas hésité à affirmer qu’il était à l’architecture ce que Belmonte avait été à la tauromachie : un novateur alliant la puissance de la création et la définition d’un nouveau classicisme. Et quelle meilleure preuve de cette affirmation, que la manière dont il avait alors mené son projet, avouant d’abord avoir pensé recouvrir tout le sable de pétales de fleurs, puis assurant y avoir renoncé. Mais à la manière très belmontienne du torero tournant le dos au dogme et improvisant au dernier instant une passe particulièrement osée, Rudy Ricciotti avait finalement suivi son intuition première.

Son parterre de pétales de roses rouges sur lequel évoluèrent les toreros, fait aujourd’hui partie des images les plus fortes que la goyesque arlésienne ait produites. Pour l’édition 2014, il lui reviendra à nouveau d’imaginer pour le ruedo un de ces univers dont il a le secret.

Claude VIALLAT

Dans l’oeuvre de Claude Viallat, originale entre toutes, la couleur est tout autant sujet qu’objet, mais il est un domaine au travers duquel il aborde la figuration libre, et c’est bien sûr la tauromachie. Qu’elle soit camarguaise ou espagnole, celle-ci inspire Claude Viallat depuis toujours, ce qui l’a conduit à réaliser diverses oeuvres de référence, livres, dessins ou fresques, mais aussi à revêtir l’amphithéâtre arlésien d’un manteau onirique lors de la goyesque de 2011. Au centre du ruedo le toro méditerranéen semblait défier la terre entière du haut de son emprise millénaire. Dans le projet mené à bien avec Rudy Ricciotti et Christian Lacroix, Claude Viallat a confectionner d’immenses tentures pour fermer les arcs des chiqueros et des cuadrillas. Quels motifs seront-ils peints dessus ? Lui seul le sait encore. Mais ce qui est probable, est qu’à l’image des bâches exposées dans les musées du monde entier, la couleur y tiendra une place primordiale.

Marie Hugo - 2015

 

Pour la XIème édition de la corrida évènement de la temporada française, la scénographie de Marie Hugo placera de manière symbolique l'amphithéâtre sous l'égide de deux des plus grands génies du XIXème siècle, son arrière-arrière grand-père Victor Hugo et Francisco Goya. En piste la "Goyesque d'Arles" propose ce qui se fait de mieux: la virtuosité maitrisée de Pablo Hermoso de Mendoza, l'appétit inassouvi de conquête du Juli et l'élégance du toreo abouti deJuan Bautista. 

Marie Hugo : « Lorsque Luc Jalabert, Directeur des arènes d’Arles m’a demandé de faire la Goyesque, c’est avec un immense plaisir que j’acceptais. J'avais tout dans la tête, il fallait juste que je pose mon idée sur mille mètres carrés de sable! 

“L’eau est un élément majeur dans mon travail, ainsi en laissant courir mon dessin dans l’Eau j'arrive à l’orée de l’abstraction". Depuis dix ans, chaque fois que j’allais à la corrida Goyesque à Arles, en silence, je me posais la question : que ferais tu si tu devais faire la Goyesque ? Dans le pays de Camargue, pays des épousailles du Rhône et de la mer,

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