Ce sont deux passions qui attirent Pablo Picasso à Arles... Passion pour le peintre Vincent van Gogh et passion pour la corrida !
Le peintre espagnol a noué ici des amitiés très fortes.
Avec Jean-Maurice Rouquette, alors directeur du Musée Réattu, ou encore avec le jeune photographe Lucien Clergue. Ce dernier relatait dans un entretien en 2008 l’itinéraire de Pablo Picasso un jour de corrida: «Il s’arrêtait d’abord boire un coup au Café Malarte, puis il remontait aux Arènes en passant par le Jardin d’été. Si les corridas commençaient avec du retard, on le faisait patienter chez les antiquaires du coin. Et après le spectacle, il filait à son hôtel, le Nord Pinus. Il descendait là parce qu’à l’époque c’était l’hôtel des toreros.»
En 1971, Pablo Picasso scelle son attachement à Arles en offrant au Musée Réattu (qui lui avait consacré une exposition en 1957) 57 dessins qu’il a soigneusement choisis, représentatifs des longues séries sur lesquelles il travaille à l’époque (L’Arlequin, le Mousquetaire, le peintre et son modèle). Ces dessins, très fragiles, sont exposés de façon régulière au Musée Réattu.
